Logique postale

Récemment, j'ai eu besoin de timbres-poste. Pour les jeunes qui ne savent pas ce que c'est, il s'agit d'un petit autocollant (avant encore, au siècle dernier, il fallait lécher) à apposer sur une enveloppe contenant des choses imprimées qu'on souhaite envoyer à quelqu'un.

Je décide donc de me rendre à pied au bureau de tabac à trois minutes de chez moi. Pour les jeunes qui ne savent pas ce que c'est, c'est une boutique où l'on achète des cigarettes PAS électroniques, et aussi des timbres.

Mais là, déception : pas de carnet de timbres verts ! Juste des plus chers, et encore il paraît que j'ai de la chance ! Donc je rentre chez moi. Par souci d'économie et d'écologie, je renonce à utiliser mon automobile pour me rendre à La Poste. Pour les jeunes qui ne savent pas ce qu'est une automobile, je ne peux rien faire pour vous. Quant à La Poste, c'est beaucoup trop compliqué à expliquer.

Alors je vais sur le site internet (et ça, les jeunes connaissent) de La Poste où j'arrive très facilement à commander un carnet de timbres verts, les pas chers. Et deux jours après, je reçois ça :

Il s'agit d'un Colissimo pesant 300 g expédié depuis la Dordogne... A-t-il pris l'avion ? Le train ? Dedans, comme prévu, il y avait ça :

Un beau carnet de timbres verts (les pas chers) tout neufs, dans une jolie enveloppe en papier-cristal. Et là, des questions m'assaillent : quel est le coût financier (que je n'ai pas payé) de cette expédition postale ? Est-ce que cet emballage superfétatoire était-il bien nécessaire ? Et le coût carbone de tout ça ? Auquel il faut ajouter le coût carbone des trois mails que j'ai reçus de La Poste : un pour le paiement, un pour confirmer la commande et un pour confirmer l'expédition du "colis" !

Bref, je crois que La Poste se moque autant que moi de l'avenir de la planète ! J'ai quand même jeté le carton du Colissimo dans le bac de tri...