Mon tout premier 33 tours

Mon ami Norbert adorait Frida. Moi, je préférais Agnetha. J’ai toujours eu un faible pour les blondes. Comme ça, on s’arrangeait bien. Et on se disait aussi : comment font les Suédoises pour avoir des mecs aussi moches ! Du coup, on se disait qu’on avait notre chance, et c’était pas plus mal. Mais bon, on avait treize ans, et depuis j’ai connu des filles beaucoup plus jolies et Norbert des mecs beaucoup plus beaux. N’empêche que la musique, c’était autre chose, et les quatre Suédois faisaient très fort.

Je n’entrerais pas dans une analyse du phénomène, d’autres l’ont très bien fait, mais il s’avère qu’en l’absence (à l’époque) de radios FM diffusant de l’angliche, on n’avait à la télé que les Carpentier sur la première chaîne et Guy Lux sur la deuxième. Eh oui, il n’y avait que deux chaînes… Et chez Guy Lux, à part les Rubettes dont j’ai déjà parlé, il n’y avait qu’en vedettes internationales qu’ABBA, et encore rarement ! Mais alors là, ça mettait le feu ! Le groupe avait gagné l’Eurovision en 74, je n’y avais pas prêté attention, mais en 77, j’ai dépensé 42 francs (gagnés à la sueur de mon front comme très jeune professeur d’anglais en cours particuliers) pour acquérir « The album » d’ABBA.

Pas de commentaires sur le contenu, je suis toujours capable d’écouter ce disque du début à la fin sans m’ennuyer. Des tubes, bien sûr, mais ma préférée reste « Hole in your soul », peu connue, mais que les punks naissant à l’époque aurait pu apprécier entre deux shoots.

https://www.youtube.com/watch?v=gCqfhlFoDLY

Voilà, vous savez tout ou presque, mais suivront les disques que je n’ai pas osé acheter moi-même…

On fait moins les malins, maintenant...

Avec les attentats et les photographes, vous avez intérêt à avoir une culotte propre.